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Notre Espace Virtuel pour le Cours de Langue Française "FRANCÉS 4" – 2017 / 18
24 mai 2018

Lecture : Brit Pulp, la britpop selon Pulp de Thatcher à Blair - Ignacio Iglesias

De la chanson au disque, le chemin est connu, mécanique : un simple processus de reproduction sur un support, l’enregistrement. De la chanson à l’hymne, la route est plus tortueuse, les étapes plus inattendues : beaucoup de popularité, un peu de marketing, pas mal de chance ; l’air du temps, des unes de journaux, des phrases qui se cognent sur l’inconscient collectif d’un pays ou d’une génération ; un malentendu, parfois…

« Personne ne peut dire : ‘’Oh, j’ai écrit une chanson qui est presque un classique’’. Soi c’est un classique, soit ça ne l’est pas. Vous pouvez y arriver à 99,9%, mais s’il vous manque ce petit 0,1%, cela ne sonnera pas vrai – et cela pourrait même sonner totalement faux » : l’homme qui dévoile cette recette exigeante est Jarvis Cocker, chanteur du groupe Pulp, songwriter dandy et sujet de Sa Gracieuse Majesté. Lui a justement composé un hymne Common People : un morceau sacré le 24 juin 1995, au festival de Glastonbury, comme un des plus importants de l’histoire de la musique populaire britannique.

                Ce soir-là, sur les premiers couplets, au-dessus d’une instrumentation maigrelette (des trilles de clavier, quelques touches de violon), on entend en écho les 60 000 spectateurs rassemblés devant la scène principale accompagner le chanteur. Le morceau n’est pourtant paru en single qu’un mois auparavant et ne figure encore sur aucun album (il sortira en septembre 1995 sur Different Class), mais ses paroles sont déjà connues par cœur :

                Elle venait de Grèce, avait soif de connaissance
                Elle étudiait la sculpture à Saint-Martin’s College
                C’est là que j’ai capté son regard
                Elle m’a dit que son père était friqué
                J’ai répondu :
                ‘’Dans ce cas je prendrai un rhum-coca’’
                Elle a dit : ‘’Parfait’’
                Et à peine trente secondes après, elle m’a lancé :
                ‘’Je veux vivre avec des gens ordinaires
                Je veux faire ce qu’ils font
                Je veux coucher avec des gens ordinaires
                Je veux coucher avec des gens ordinaires comme toi’’

Sur ces mots, « comme toi », la main du chanteur se balance vers l’avant, comme pour désigner les personnes qui lui font face, partager avec elles une fraternité ou une communion secrète. Tout en se trémoussant, le chanteur scande à pleins poumons le refrain sur un tempo frénétique :

                Tu ne vivras jamais comme les gens ordinaires
                Tu ne fars jamais ce qu0ils font
                Tu n’échoueras jamais comme les gens ordinaires
                Tu ne verras jamais ta vie t’échapper au loin

La musique enfle, le public ondule par vagues. Russell Senior, le guitariste et violoniste du groupe, prend alors conscience d’avoir participé à la composition d’un classique : « à La fin, ils ont allumé les lumières pour la première fois depuis le début du concert. Et là, nous avons vu 100 000 personnes complètement dingues de cette chanson. »

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